[reflexes-infos] N°34/juin 2006 : Rubrique faits divers
Rubrique faits divers
Article publié le 21 juin 2006
C’est une fois de plus à la rubrique Faits Divers que l’extrême droite
radicale est venue faire parler d’elle. Dans la nuit de dimanche à lundi,
un de ses militants, Laurent Decorte, a été arrêté après avoir
mortellement frappé un autre homme d’un coup de couteau sur le quai des
Orfèvres. La presse a immédiatement mis en avant sa qualité d’ancien
membre d’Unité Radicale, sous-entendant qu’il faisait à présent partie des
Identitaires, ce qui explique le démenti outragé de Fabrice Robert publié
dans la journée d’hier. Decorte était certes proche du GUD Lille lorsqu’il
habitait encore le nord à la fin des années 1990 et donc d’Unité Radicale.
Mais il était surtout une cheville ouvrière du milieu musical nationaliste
ou même néo-nazi. Intéressé par la musique nazi skinhead à la fin des
années 1990, il était devenu un animateur très investi du milieu dark wawe
et à ce titre il avait par exemple organisé le concert en partie avorté du
groupe Der Blutarsch à Paris en avril 2004, concert auquel participait
également Dernière Volonté. On pouvait également le voir à la Librairie
Nationale puisqu’il était un proche du gérant Georges Birche. On peut
supposer qu’il sera tombe dans une vilaine embrouille comme les militants
nationalistes savent si bien les créer, à base d’insultes racistes et de
taux d’alcoolémie trop poussé.
On peut également supposer que le CEPE, c’est-à-dire le comité de soutien
aux prisonniers nationalistes ou identitaires dirigé par Richard Roudier,
va s’empresser de lui apporter son aide. A ce titre, et même si Decorte ne
risque pas de nous lire avant un moment, nous ne saurions trop lui
conseiller de bien choisir ses soutiens. Certains sont en effet plus
fiables que d’autres... Le CEPE vient en effet de lancer un Appel des 25
pour la libération de Michel Lajoye, ce militant nationaliste enfermé
depuis 18 ans pour un attentat raté commis en Seine-Maritime contre un
café maghrebin. Or dans la liste des 25, si on retrouve sans surprise la
plupart des figures de la droite radicale, il est deux noms curieux
signant pour la revue Réfléchir & Agir dont Decorte était un fidèle
lecteur. Ce sont en effet des pseudonymes, à savoir Eugène Krampon, alias
Eric Fornal, et Pierre Gillieth, alias Bertrand Le Digabel. Cela
signifierait-il que les deux animateurs de cette revue identitaire si
prompte d’habitude à lever la bannière des vertus guerrières et aryennes
n’ont pas le courage d’apparaître sous leur vraie identité ? ! ? ! ! On
n’ose l’imaginer. L’esprit viril n’est plus ce qu’il était...
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